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Le serment de l’Avocat : une promesse qui engage toute une vie professionnelle

Le serment de l’Avocat : une promesse qui engage toute une vie professionnelle

Publié le : 19/09/2025 19 septembre sept. 09 2025

Avant de porter la robe et de défendre la cause d’autrui, chaque avocat prononce quelques mots qui marqueront toute sa carrière : le serment. Cet instant solennel, vécu devant la Cour d’appel, n’est pas une simple formalité administrative. Il constitue un engagement moral et juridique qui fonde l’identité de la profession et inspire l’action quotidienne de l’avocat.

Le texte du serment
L’article 3 de la loi du 31 décembre 1971, qui organise la profession d’avocat, énonce avec une concision remarquable :
« Je jure, comme avocat, d’exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité. »
Cinq mots, cinq piliers, cinq exigences qui guident l’avocat dans son exercice professionnel et dans son rapport à la justice.

1/ La dignité
La dignité impose à l’avocat de préserver l’honneur de la profession et le respect dû à la justice. Elle rappelle qu’un avocat n’agit pas seulement pour lui-même ou pour son client, mais aussi au nom d’une profession dont l’éthique est une composante essentielle. La dignité se manifeste dans le comportement, dans la tenue, mais aussi dans la manière d’argumenter sans outrance et sans attaque personnelle.

2/ La conscience
Prêter serment de travailler avec conscience signifie exercer avec rigueur intellectuelle et honnêteté. L’avocat doit analyser les dossiers avec sérieux, conseiller ses clients avec loyauté, et défendre leurs intérêts sans jamais les tromper. La conscience, c’est aussi savoir dire non à un client lorsqu’une action est vouée à l’échec ou juridiquement infondée.

3/ L’indépendance
L’indépendance est l’un des attributs les plus précieux de l’avocat. Elle garantit que celui-ci ne subira aucune influence extérieure : ni de la part des pouvoirs publics, ni de celle des adversaires, ni même de son propre client. L’avocat doit conserver sa liberté de jugement, ce qui lui permet de conseiller et défendre avec impartialité et efficacité.

4/ La probité
La probité exige une intégrité sans faille. L’avocat ne peut ni mentir, ni falsifier, ni tromper. Dans une société où la confiance est parfois fragile, la probité de l’avocat est une garantie essentielle. Elle se traduit par la transparence dans la gestion des fonds confiés, par l’honnêteté dans la présentation des arguments et par le respect scrupuleux des règles déontologiques.

5/ L’humanité
Enfin, l’humanité rappelle que le droit ne se réduit pas à des textes et à des procédures. L’avocat est confronté chaque jour à des femmes et des hommes en difficulté : entrepreneurs en crise, familles en conflit, copropriétaires en désaccord, victimes de sinistres ou d’accidents. L’humanité impose d’écouter, de comprendre, d’expliquer et d’accompagner, au-delà du pur raisonnement juridique.

Un engagement quotidien
Prêter serment n’est pas seulement franchir un rite d’entrée dans la profession. C’est accepter une ligne de conduite qui s’impose tout au long de la carrière. Chaque dossier, chaque audience, chaque consultation est traversé par ces cinq exigences.

Ainsi, défendre avec dignité implique de respecter l’adversaire et la juridiction, même dans les contentieux les plus âpres. Travailler avec conscience oblige à préparer sérieusement son dossier, à vérifier les pièces et à citer le droit avec exactitude.

Conserver son indépendance protège l’avocat des pressions économiques ou médiatiques. Agir avec probité préserve la confiance du client, de ses confrères et du juge. Enfin, exercer avec humanité permet de replacer l’humain au cœur de la justice.

Une garantie pour les justiciables
Pour le client, le serment de l’avocat est une garantie invisible mais bien réelle. Il sait que son avocat n’est pas seulement un technicien du droit, mais un professionnel tenu par une éthique exigeante. Le client peut ainsi s’assurer que son dossier sera défendu avec rigueur et intégrité, dans le respect de la justice et de la vérité.

Un engagement qui traverse les générations
Tous les avocats, quelle que soit leur ancienneté, ont prononcé le même serment. Ce fil invisible relie les générations et unit la profession autour de valeurs communes. Dans un monde en perpétuelle évolution, marqué par la digitalisation, la mondialisation et de nouveaux enjeux sociétaux, le serment demeure immuable. Il rappelle que l’avocat, malgré les transformations de son environnement, reste d’abord un défenseur des droits et un garant des libertés.

Conclusion
Le serment de l’avocat n’est pas un vestige rituel ni une formule symbolique. C’est une promesse qui engage, une ligne directrice qui façonne la pratique quotidienne, une garantie de confiance pour le justiciable. À travers ces quelques mots – dignité, conscience, indépendance, probité et humanité – se dessine tout le sens de la mission de l’avocat : servir la justice en restant fidèle à des valeurs essentielles.
 

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